Alors que la rentrée se prépare pour l’enseignement secondaire (le 18 mai), celle des étudiants du supérieur sera pour l’année prochaine. Suite au confinement, certaines mesures ont été définies par le gouvernement “pour protéger les étudiants” et diminuer les inégalités. Mais suffisent-elles ? Nous prenons la température du côté des étudiants.
Le confinement, une impression de blocus infini pour les étudiants du supérieur
Des mesures un peu vastes ?
Vendredi 24 avril, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un arrêté pour aider les étudiants du supérieur durant la crise sanitaire. Nous retenons de celui-ci le prolongement du 2e quadrimestre jusqu’au 10 juillet, des solutions pour les élèves qui n’ont pas accès à du matériel adéquat et des directives pour les hautes écoles et universités. Cependant, aucun plan concret n’a été transmis à ces dernières afin d’y voir plus clair concernant les évaluations et leurs nouvelles méthodes d’apprentissages.
Les cours à distance : est-ce efficace ?
Avec le confinement, des circulaires ont vu le jour obligeant les enseignants du supérieur à organiser des cours à distance dans la mesure des possibilités qui s’offrent à eux. Alors que certains professeurs ne donnent plus aucun signe de vie, certains cherchent des solutions pour modifier leur cours en circonstance. Teams, Zoom ou Youtube, de nombreux cours se donnent désormais sous forme de visioconférence ou bien de capsules vidéos. Certains sont donnés uniquement par consignes reçues par mail. Est-ce que ces méthodes sont efficaces ? D’après le sondage réalisé par la FEF (Fédération des étudiants francophones), plus de 50 % des étudiants, tout établissement confondu, trouvent que les alternatives ne sont pas pédagogiquement pertinentes. Dès lors, une question se pose : est-ce que les cours se sont adaptés également à ces nouveaux modes de communication ?
Vers un décrochage scolaire...
Il est clair que cette crise sanitaire laissera des marques et creusera les inégalités entre élèves. Selon les chiffres récoltés par la FEF, plus d’un étudiant du supérieur sur cinq a décroché. Démotivés face aux événements actuels, certains ont déjà en tête de recommencer leur année, ou changer d’études. Afin de limiter ce décrochage, il est important que les établissements scolaires gardent des contacts réguliers avec les étudiants pour les tenir informés de la situation.
Les années diplômantes fortement touchées
La promotion 2019-2020 se souviendra certainement de son année diplômante. Ne pouvant continuer dans de bonnes conditions sanitaires, de nombreux stages ont été annulés ou remplacés par du télétravail. En temps normal, un tiers des étudiants du supérieur qui font leur stage ne se sentent pas encadrés. Qu’en est-il pour ceux qui sont toujours en stage en période de confinement ? Cette première expérience dans le monde professionnel est censée amorcer leur entrée sur le marché du travail. Par conséquent, quel avenir leur est-il réservé ? Avant de se préoccuper de leur avenir professionnel, ils leur restent toutefois un TFE ou mémoire à terminer pour recevoir leur diplôme, mais sur base de quelle expérience ?…